Dilemma
Acheter sur BD Fugue Scénario et Dessin : ClarkeCouleur : Cerise
Edition : Le Lombard
Comment réagir lorsque l’on a le destin de l’humanité entre les mains. C’est la question que devra se poser Michael sous la plume et le dessin de Clarke qui nous livre un passionnant ouvrage qui mérite de longues pensées philosophique.
En 1937, le régime nazi est en marche. Pendant ce temps sur les côtes égyptiennes les archéologues allemands Vera Dorffman et son fils Michael mettent la main sur une cinquantaine d’amphores contenant des codex écrits en grec ancien. De retour à Berlin, Michael entame la traduction et il va découvrir que ces écrits ont été rédigés sous la directive des philosophes Diogène, Platon, Aristote et Xénophon.
Leur contenu est des plus perturbant car il semble retracer l’Histoire de l’humanité, il semblerait que notre présent et notre futur soient déjà écrit, pensés à l’avance sans que nous puissions les modifier.
Ces philosophes de 354 av JC auraient-ils pu prévoir notre avenir ? Bouleverser l’ordre mondial et déclencher des guerres et ceci plus de 2000 ans avant notre ère. Visiblement oui car ils se sont basés sur les travaux de Démocrite, créateur du déterminisme. « L’avenir nait dans le passé et traverse le présent »
L’Allemagne et les nazis sont maintenant en guerre et au pouvoir. Michael n’a pas d’autre choix que de révéler sa découverte et d’avoir le destin de l’humanité entre les mains. Deux choix possibles, deux fins possibles.
C’est un projet colossal sur lequel se sont penchés Clarke et les Editions Le Lombard. Il aura fallu trois années de travail et 124 planches pour exposer cette théorie et proposer deux fins différentes à travers un one shot.
Un petit chef d’œuvre qui nous permet d’aborder la bande dessinée sous un aspect philosophique et qui mène à la réflexion après la lecture de l’album. L’objectif est donc atteint.
Cet album mélange à la fois des planches contemporaines retraçant la montée du nazisme et des planches antiques livrées petit à petit pour nous exposer la réflexion philosophique de ses grands penseurs. Le mariage de ces deux époques se fait naturellement grâce à une mise en couleur intelligemment utilisée.
Clarke, ne se contente pas de retracer ou d’exposer une théorie, il intègre également un surprenant jeu d’acteur en les différents protagonistes. Outre Michael (allemand et soumis au régime nazi) qui est follement amoureux d’une jeune juive nommée Rachel et qui va vivre à travers elle toutes les horreurs d’être juive à cette époque. Il y a Grisha Potomki (qui est pour moi le personnage le plus prenant de cette histoire) dont le rôle va évoluer au fil de l’album avec un comportement mi-ange, mi-démon. Je vous laisse découvrir.
Loin de l’univers Mélusine, Clarke développe tout son talent pour imposer un dessin réaliste à cette histoire mais également un petit bijou de narration. Encore une autre facette différente de ce qu’il nous avait exposé à travers « Réalités Obliques » que je ne peux que vous conseiller.
Pari gagné pour Clarke et les éditions Le Lombard.
En 1937, le régime nazi est en marche. Pendant ce temps sur les côtes égyptiennes les archéologues allemands Vera Dorffman et son fils Michael mettent la main sur une cinquantaine d’amphores contenant des codex écrits en grec ancien. De retour à Berlin, Michael entame la traduction et il va découvrir que ces écrits ont été rédigés sous la directive des philosophes Diogène, Platon, Aristote et Xénophon.
Leur contenu est des plus perturbant car il semble retracer l’Histoire de l’humanité, il semblerait que notre présent et notre futur soient déjà écrit, pensés à l’avance sans que nous puissions les modifier.
Ces philosophes de 354 av JC auraient-ils pu prévoir notre avenir ? Bouleverser l’ordre mondial et déclencher des guerres et ceci plus de 2000 ans avant notre ère. Visiblement oui car ils se sont basés sur les travaux de Démocrite, créateur du déterminisme. « L’avenir nait dans le passé et traverse le présent »
L’Allemagne et les nazis sont maintenant en guerre et au pouvoir. Michael n’a pas d’autre choix que de révéler sa découverte et d’avoir le destin de l’humanité entre les mains. Deux choix possibles, deux fins possibles.
C’est un projet colossal sur lequel se sont penchés Clarke et les Editions Le Lombard. Il aura fallu trois années de travail et 124 planches pour exposer cette théorie et proposer deux fins différentes à travers un one shot.
Un petit chef d’œuvre qui nous permet d’aborder la bande dessinée sous un aspect philosophique et qui mène à la réflexion après la lecture de l’album. L’objectif est donc atteint.
Cet album mélange à la fois des planches contemporaines retraçant la montée du nazisme et des planches antiques livrées petit à petit pour nous exposer la réflexion philosophique de ses grands penseurs. Le mariage de ces deux époques se fait naturellement grâce à une mise en couleur intelligemment utilisée.
Clarke, ne se contente pas de retracer ou d’exposer une théorie, il intègre également un surprenant jeu d’acteur en les différents protagonistes. Outre Michael (allemand et soumis au régime nazi) qui est follement amoureux d’une jeune juive nommée Rachel et qui va vivre à travers elle toutes les horreurs d’être juive à cette époque. Il y a Grisha Potomki (qui est pour moi le personnage le plus prenant de cette histoire) dont le rôle va évoluer au fil de l’album avec un comportement mi-ange, mi-démon. Je vous laisse découvrir.
Loin de l’univers Mélusine, Clarke développe tout son talent pour imposer un dessin réaliste à cette histoire mais également un petit bijou de narration. Encore une autre facette différente de ce qu’il nous avait exposé à travers « Réalités Obliques » que je ne peux que vous conseiller.
Pari gagné pour Clarke et les éditions Le Lombard.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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