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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article La parole du muet

La parole du muet

Acheter sur BD Fugue Scénario : Laurent Galendon
Dessins : Frédéric Blier
Couleurs : Sébastien Bouet
Editions : Grand Angle
 
Célestin n’a qu’un rêve: celui de réaliser un film. Laurent Galandon et Frédéric Blier vont guider les pas de cet homme dans le Paris des années 20 au moment où le cinématographe devient le 7ème art. Un récit rempli d’émotion et d’espoir.
 
Hiver 1927, Célestin travaille dans l’étude notariale de son père. Il est maladroit et bien portant, ses parents ne lui pardonnent rien. Cette vie l’attriste car Célestin ne rêve que d’une chose, il ne rêve que de cinéma. Prenant son courage à deux mains, il quitte le foyer familial pour rejoindre Paris, le sourire lui revient immédiatement aux lèvres.



Sur le devant d’une salle de projection nommé l’Alcatraz, il retrouve son ami et bonimenteur Anatole Fortevoix. Accompagné du pianiste Jacques Mollard, ils projettent des films muets qui ont bien du mal à remplir la salle. Célestin annonce à son ami qu’il veut devenir réalisateur, Anatole éclate de rire et le décourage, le cinéma est devenu une industrie où il se briserait les ailes.

Mais Anatole a une autre combine pour gagner de l’argent et faire découvrir à Célestin une autre vision du cinéma : le cinéma érotique, l’effeuillage. Sous le charme, le talent de l’actrice Constance ne laisse pas Célestin indifférent, il voit en elle une grande actrice.



Puis par chance et ténacité, il trouvera une place d’assistant décor sur le tournage d’un film et fera la connaissance de Marcel,assistant comme lui, puis de Maurice, un beau gosse au physique de Douglas Fairbanks. Il ne manque plus qu’à Célestin un peu d’audace pour réunir ses nouveaux amis et réaliser son rêve, celui de réaliser son film.
 
« La parole du muet » porte bien son titre qui n’est sûrement pas du au hasard puisque l’album se situe dans un virage du 7ème art, avec le passage du cinéma muet au cinéma sonore avec notamment « le chanteur de Jazz » en 1927. Célestin est également porteur de ce titre puisqu’il va passer en quelques pages d’un garçon triste et sans intérêt à une personne pleine d’assurance et d’ambition et ceci grâce au talent du scénariste Laurent Galandon.



Laurent Galandon, auteur également de «L’envolée sauvage», «Le cahier à fleurs» entre autres, a cette faculté pour mettre en scène ses personnages dans un contexte à la base triste et difficile pour en faire ressortir tout le côté positif et nous noyer d’émotion. « La parole du muet » n’échappe pas à la règle, les protagonistes au départ, n’ont pas les atouts de la réussite, une effeuilleuse, des simples assistants sans oublier Odette Boncoeur. Et pourtant ensemble ils vont peut-être réaliser leurs rêves.

Mais un bon scénario, mérite d’être accompagné d’un beau dessin et d’une belle colorisation. Frédéric Blier va faire ressortir ces émotions à la fois par les expressions physiques des acteurs mais également par leur corps (le bien portant Célestin, les courbes de Constance). Sébastien Bouet tire également son épingle du jeu avec des tons de couleur bien adaptés.

Fin de séance, il ne reste plus qu’à reprendre la file d’attente pour obtenir son ticket pour le tome 2 de ce passionnant dytique. En attendant vous pourrez patienter en lisant le dossier « L’invention du cinématographe » inséré en fin d’album.
 
 

Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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