La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Suite et fin de la trilogie mystique de Desberg et Labiano. Après un premier tome où régnait le mystère et un second qui avait pris une tournure résolument plus fantastique, les auteurs nous offrent une fin des plus énigmatiques. Bien qu'ils répondent à la plupart des questions soulevées dans les précédents tomes, ce dernier opus nous amène en Asie et plus précisément au Yémen. Un pays sous protectorat britannique où se jouent de nombreuses intrigues politico-religieuses. Un album de clôture agréable, mais tout de même en deçà de ses prédécesseurs.
 

Après avoir commis un double homicide, Wallace est en fuite. Naïsha est toujours à sa poursuite. La jeune femme aux pouvoirs mystérieux tente de retrouver sa trace et fini par apprendre qu'il fait route vers le Yémen. Mais alors qu'elle pense avoir trouvé un moyen de traverser la mer Rouge, afin de mettre la main sur Wallace, le marin qui devait l'emmener est assassiné en pleine rue, un meurtre commandité par son maître, un puissant sorcier de qui elle tient ses pouvoirs. Il lui reproche son échec dans sa mission et son manque de discernement et d'efficacité. Jugeant qu'elle n'est plus utile, il va charger le buffle, son nouvel émissaire irlandais de tuer Naïsha et retrouver Wallace… Mais Naisha parvient à lui filer entre les doigts et à reprendre la piste qui la conduira peut être vers l'homme lion. Pendant ce temps, Wallace, arrivé à Sanaa, est contacté par un haut fonctionnaire anglais se proposant de lui offrir une nouvelle identité et de fermer les yeux sur ses actes passés. En échange, on lui confie la mission de tuer Muthawakil un leader des Juifs d’Aden.

Pour ce troisième tome, Stephen Desberg amène le lecteur en Asie et plus précisément au Yémen. Un pays sous protectorat britannique où se jouent de nombreuses intrigues politico-religieuses dans lesquelles va se trouver empêtré le héros de l'histoire. Si le scénariste parvient à répondre aux questions soulevées précédemment sur la magie, le sorcier ou l'histoire de Naisha, le reste de l'album reste quand même très mystérieux. On a l'impression que bien qu'intéressant, ce dernier opus ne nous a pas tout livrés et nous laisse un peu sur notre faim, comme s'il s'agissait d'un triptyque introductif ouvrant sur un nouveau cycle à venir. Heureusement, tout comme dans les tomes précédents, le dessin de Hugues Labiano nous transporte aisément. Un dessin efficace et singulier soutenu par les superbes couleurs de Jérôme Maffre. Son découpage parfois audacieux, rythme ce récit et renforce le climat de plus en plus mystique de l'itinéraire de Wallace.

Pour conclure, le lion de judah reste tout de même une bonne série malgré une conclusion en deçà de ses prédécesseurs, mais livrant tout de même son lot de révélations. Un album qui pourrait laisser présager une ouverture vers un nouveau cycle.